Je me souviens précisément, lors d’un open parisien, d’un joueur normand (qui se reconnaitra) qui manifestait son mécontentement auprès de l’arbitre car il avait déjà pris 8 coups de raquette.
Systématiquement, c’était au moment où son adversaire (le frappeur) allait jouer la balle ; le jeu s’arrêtait et le joueur normand demandait des « lets » à l’arbitre ; son adversaire - stoïque - ne comprenait d’ailleurs pas bien ce qui se passait.
A y regarder de plus près, s’il prenait autant de coup de raquette c’est qu’il collait tellement son adversaire qu’il ne pouvait que se faire toucher ; pourtant, s’il n’y a bien qu’une seule personne qui pouvait manifester son mécontentement, c’était bien son adversaire - dans son rôle de « frappeur ».
C’est une erreur communément commise qu’on voit se répéter au fil des rencontres : le frappeur lorsqu’il arme pour frapper la balle – ou lorsqu’il termine son geste de frappe - heurte involontairement son adversaire ; or bien souvent, on voit le jeu s’arrêter et le non –frappeur demander un « let » pour « contact ».
Il convient ici de rappeler ce point de règle !
Ainsi, la règle précise clairement dans sa partie 12 intitulée « l’interférence ou gêne » que :
« Le joueur dont c’est le tour de frapper la balle ne doit subir aucune gêne de la part de son adversaire » (Article 12.1)
Et surtout,
« Seul le joueur dont c’est le tour de frapper la balle, pourra faire appel. Le joueur pourra faire appel, soit immédiatement lorsque l'interférence se présente, soit après avoir dépassé cette interférence en ayant clairement montré son désir de ne pas continuer à jouer., et sans délai excessif ». (Article 12.5.2).
En conséquence, si vous êtes touchés par le frappeur alors qu’il joue la balle - et sans que cela constitue un geste de frappe excessif - ne vous arrêtez pas ! c’est tout simplement que vous n’avez rien à faire là !
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